Après une présentation des propositions de Yann Kersalé, sur la mise en lumière du front de mer et du port d'échouage, qui sentait la colle de l'affiche pré-électorale, le Document d'Orientations Budgétaires a permis de braquer le projecteur sur les talents de prestidigitateur de M. le Maire.
Extraits de l'intervention d'Alain Pény, au nom de l'opposition :
Extraits de l'intervention d'Alain Pény, au nom de l'opposition :
« Le
Document d’Orientations budgétaires, soumis au débat, sans vote, nous laisse
sur notre faim ……..
Ce D.O.B. reprend, tout d’abord, un document de la Direction des Etudes de
Dexia, en occultant le contexte économique local, l’évolution communale et le
paysage communautaire.
Pourtant, les
Pornichétins ont le droit de connaître l’état de leur territoire ; ils ont
le droit de savoir que depuis 2007-2008, l’emploi salarié privé a reculé, sur
leur commune (1656, en 2010, contre 1696), la demande d’emploi (de catégorie A)
a explosé de 50%, en trois ans (476 contre 320), le nombre de naissances
régresse (73 en 2012, pour 93, en 2007), le nombre d’élèves, en enseignement
primaire, diminue, aussi (1083, à la rentrée 2007, pour 1001, dont, seulement
819 petits pornichétins, à la rentrée 2012), la population, en résidence
principale, stagne (+28 habitants, en quatre ans, entre 2006 et 2010).
A force de proclamer, en utilisant la méthode Coué, le
retour du dynamisme, de l’attractivité et du « haut de l’affiche »,
la municipalité n’analyse pas, lucidement, les atouts et les handicaps de notre
ville, ses forces et ses faiblesses. L’optimisme éclairé suppose un minimum de
lucidité, et surtout un langage de vérité.
Un langage de vérité n’ aurait pas fait écrire, par exemple,
parmi les objectifs financiers «
Un maintien d’un autofinancement net équivalent à celui de 2012 …… ».
Certes, est affiché et utilisé, pour la capacité
d’investissement, le même montant que pour le BP 2012, soit 1194 K€, mais grâce à un tour de
passe-passe, en affectant 156K€ du
résultat prévisionnel de 2012.
Cette opération de camouflage ne trompe que les gogos et n’a
aucun sens, au niveau d’un D.O.B., sauf en termes de communication.
Un langage de vérité n’ aurait pas fait comparer, dans un
graphique (sur l’autofinancement net) et un paragraphe (sur les dépenses
d’équipement), les chiffres par habitant et ceux de la strate de 10 à
20 000 habitants, car, ainsi, sont occultés la place et l’importance des
résidents secondaires et, accessoirement, du casino.
Un langage de vérité n’ aurait pas fait écrire, par exemple,
que la dette fut contractée, sur la première moitié du mandat, alors que la
dernière mise en force d’un emprunt date du 15 janvier 2012, soit, quasiment
aux deux-tiers du mandat. Dans la même veine, écrire que l’encours de la dette,
au Premier Janvier 2013, amorce la seconde moitié du mandat, alors qu’il ne
reste que 15 mois, sur les 72 mois du mandat, c’est prendre le lecteur pour un
imbécile.
Alors que M. le Maire a réussi le tour de force d’emprunter,
pour le Budget Principal, hors SEM, 15298 K€, en moins de 25 mois (entre le
29/12/2009 et le 15/01/2012), soit plus de 611 K€, par mois, certains esprits
malicieux pourraient le caricaturer en Monsieur
20 000 € de dettes par jour !
Nous avons, aussi, d’autres préoccupations, comme par exemple de connaître
les projets de nouvelles cessions d’immobilisations ; le montant approché
ou espéré est énorme : près de 3,5
millions d’euros, soit plus de 50% de la capacité d’investissement.
En terminant, permettez-moi de souhaiter à M. le Maire, bonne chance auprès
de la CARENE, pour tenter de récupérer les 75 K€ de paris hippiques.
Certains maires (Saint-Nazaire, Montoir, Donges et Trignac),
pourraient être tentés de lui rappeler le « Vase de Soissons »,
fameux épisode où celui-ci a bloqué toute
répartition dérogatoire du FPIC, en 2012.
Peut-être qu’en 2013, M. le Maire sera plus sensible à leurs
arguments .L’avenir nous le dira ! »
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