mardi 5 octobre 2010

Conseil municipal du 23 septembre 2010

Convoqué dans la précipitation, pour ne pas dire dans l'amateurisme, le Conseil municipal s'est réuni pour deux simples questions à l'ordre du jour, portant sur des demandes de subventions pour le projet de rénovation de l'Espace Camille Flammarion.

En préambule, les élus de Pornichet à Vivre ont demandé les raisons de cette séance convoquée à la sauvette à tel point que le site Internet de la commune n'en a fait état que 48 heures avant la séance. Peu clair dans ses explications, il a justifié ce retard par un problème informatique alors que son Directeur de Cabinet interrogé téléphoniquement 48 heures plus tôt avait lui indiqué que l'information de la population par le vecteur Internet n'avait aucun cadre légal. A chacun sa réponse visiblement en mairie et tant pis si du fait le public se résume à 2 ou 3 personnes.

Avant d'examiner plus avant les deux délibérations du soir, les élus de Pornichet à Vivre ont une nouvelle fois mis en exergue les méthodes peu démocratiques de l'équipe Belliot et l'absence de transparence qui devenaient la signature de leur mandat. Il a été souligné le fait que le dossier de demande de subvention ne disposait d'aucun plan alors que quelques jours plus tôt les appels d'offre pour les travaux avaient été publiés dans la presse. Finalement, ces documents seront diffusés en séance...

Le financement de la restructuration d’ ECF est inclus dans un protocole d’accord appelé PUP, tel qu'exposé au Conseil municipal du 24 avril 2010, reposant sur la participation des promoteurs au financement de structures publiques en échange de travaux d'infrastructures (giratoire, hydraulique, voirie...) payés par le contribuable pour desservir un nouveau site dédié à l'urbanisation. Le plan de financement de la rénovation d’ECF ne comportant pas de participation financière privée, il a été demandé si ce protocole, dit du Parc d’Armor, avait bien été signé. Pas à l'aise du tout, le Maire a indiqué qu'Intermarché avait refusé finalement de signer ce document, qu’il fallait donc en signer un autre… et que cela n’empêchait pas Intermarché de démarrer ses travaux. Une fois encore, l'opacité de la politique municipale est apparue.

L'équipe de Pornichet à Vivre a commenté la délibération en s'étonnant qu'une rénovation des locaux devienne par la magie de la communication la « création d'une maison des associations », qu'un guichet unique, instauré depuis plus de 5 ans, devienne « une nouveauté » et qu'une « interface soit recherchée avec l'école, la médiathèque et la PMI » alors qu'elle existe depuis des années. Elle a aussi souligné que l'objectif d'une « meilleure accessibilité » ne faisait que répondre au cadre réglementaire de tout équipement public. Enfin, Josiane Robert s'est étonnée du fait que « la rénovation des façades s'inscrivait dans le cadre du projet de rénovation d’entrée de ville », car elle, comme les Pornichétins, n'avait jamais eu connaissance d'un tel projet. Le maire a été incapable de préciser la teneur de ce projet d'entrée de ville.

L'équipe Pornichet à Vivre a indiqué qu'elle adhérait « au principe d’une modernisation de locaux en grande partie dédiés aux associations, d'autant qu'elle avait entre 1995 et 2007 créé la salle des Forges, la salle du Moulin d’argent, Quai des arts, la structure du Bois joli, et modernisé ECF, le Foyer des Anciens et toutes les structures sportives ».

Par contre, elle s'est « inquiétée de cette nouvelle charge financière » qui, au mieux des subventions espérées et à condition d’une estimation juste des travaux, s'élèvera à 395 500 € pour les contribuables pornichétins. Elle a également observé qu'en sollicitant pour 170 K€ la CARENE, après lui avoir demandé 830 K€ pour l'hippodrome, la commune de Pornichet ne pourra plus recevoir le moindre centime de la CARENE d'ici 2014.

En concluant leur intervention par un prémonitoire « la note sera salée », les élus de Pornichet à Vivre se sont abstenus en précisant que la rénovation de l'espace Flammarion était nécessaire mais que l'état des finances de la commune et l'opacité de ce dossier ne permettaient pas de l'approuver.