mercredi 5 décembre 2012

Conseil Municipal du 29 novembre 2012 : Un Port d'échouage figé!

 Le présent et l'avenir du Port d'Echouage témoignent d'un certain mépris municipal et d'une grande incohérence : à Pornichet, c'est Forum de la Vie Associative, en septembre et la Chasse aux associations gestionnaires, en octobre et novembre!
Intervention de l'opposition :




Monsieur le Maire, dans cette délibération, il n’est ni plus ni moins question que de retirer la gestion du port d’échouage à une association qui l’avait depuis 20 ans dans sa configuration actuelle.

            D’après les chiffres donnés par le Président de l’APPEP samedi dernier, lors de la célébration des 20 ans du port, le nombre de mouillages est passé durant cette période de 200 à 480. On ne peut donc pas dire que c’est par manque de compétence que la gestion du port est retirée à l’association. Il serait d’ailleurs mal venu à notre assemblée de le faire, alors que tous les ans nous est présenté le rapport de délégation de service public relatif au port d’échouage et que celui-ci n’a jamais fait l’objet de remarques négatives de la part du conseil municipal.

            La raison que vous évoquez est que « la ville souhaite faire réaliser d’importants investissements portant notamment sur :

            - les travaux de désenvasement du port,     

            - une réorganisation des mouillages du port en vue d’augmenter le nombre de places, - l’aménagement d’une aire de carénage,       

            - le réaménagement de l’accès terrestre ».

            Vous poursuivez en déclarant que « Certains de ces investissements, et plus particulièrement les travaux de désenvasement, doivent être réalisés à brève échéance, ce qui suppose de mettre en place un nouveau dispositif contractuel intégrant ces investissements… »

            La première observation que nous formulons est que, dans les investissements que vous listez, il est à noter que l’aménagement de l’aire de carénage est déjà financé à hauteur de 80 000 € par la Société TOTAL, suite à la pollution de l’estuaire de la Loire dont elle était responsable. Cet investissement n’est donc pas vraiment à prendre en compte par la municipalité.

            L’APPEP a déjà, dans le passé, fait la preuve qu’elle était tout à fait capable de réaliser l’augmentation des mouillages. Nous rappelons que des 200 mouillages à l’origine du port actuel, l’association a augmenté la capacité de ce dernier pour la porter à 480 mouillages. Là non plus, il n’y a pas besoin d’un nouveau dispositif contractuel, d’autant plus que toute nouvelle extension du port ne peut se faire sans désenvasement.

            Finalement, l’investissement qui pose vraiment un problème, c’est bien celui du désenvasement et il n’est nul besoin de mettre en place un nouveau dispositif contractuel puisqu’il en existe déjà un aujourd’hui.

            En effet, de par l’article 9 de la DSP en cours, le désenvasement est à la charge de la commune et depuis que le problème se pose, celle-ci n’a cessé de vouloir se désengager de son obligation.

            Dans un premier temps, ayant trouvé quelques boulettes de fioul provenant du naufrage de l’Erika dans un secteur donné du port, elle a tenté de faire supporter les frais du désenvasement par la Société TOTAL. Ceci n’ayant pas abouti, l’idée lui est venue de créer une SEM. Hélas, les 50 à 80 % d’actions que devait légalement avoir la collectivité locale, devaient être encore au-dessus de ses moyens et, aujourd’hui, elle botte en touche et passe le relais au privé.

            Nous respectons l’indépendance et la décision de l’APPEP de convenir d’une résiliation anticipée d’un commun accord.

Mais on peut penser que son choix est dicté par son constat de l’absence de volonté de la Municipalité de respecter sa part de charge (désenvasement), charge financière, devenue trop lourde pour des finances malmenées, et qu’elle veut à tout prix faire payer aux usagers du port via un délégataire privé.

 

            Cependant, la Municipalité peut la remercier d’avoir pris cette orientation car, étant donné le non-respect des obligations qui lui incombaient de par la DSP et étant entendu que « Les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites » (article 1134 du Code Civil), c’est, à notre avis, l’article 35.2 de la présente DSP qui aurait dû s’appliquer, à savoir la résiliation anticipée à l’initiative du délégataire (APPEP), cet article stipulant que « La présente convention pourra être résiliée en cas de manquements graves et répétés du délégant (Mairie) à ses obligations contractuelles ».

 

            Lors du dernier Conseil, on nous informait que l’on retirait la gestion de la maison de retraite à l’association qui en avait la charge ; aujourd’hui, c’est au tour de l’APPEP. Décidément, la Mairie fait tout pour nous montrer l’intérêt qu’elle porte au monde associatif…

 

mardi 4 décembre 2012

Conseil municipal du 29 novembre 2012 : une question, qui ....fâche.

Ainsi que le précise le règlement intérieur du Conseil Municipal, imposé, en début de municipe, par la majorité, l'opposition est autorisée à poser une ou des questions .....orales, en séance, à condition de les déposer par ...écrit,en mairie, au moins 48h., à l'avance ; celle(s)-ci ne donne(nt) pas lieu à débat (curieux pour les chantres de la démocratie participative!).

Question de l'opposition, sur la maison de retraite :


«        Lors de la séance du conseil municipal de notre ville, le 01 octobre 2012, à l’occasion du débat sur les conditions de liquidation du SIVU des maisons de retraite de Pornichet-La Baule Escoublac, vous avez indiqué avoir approché la Fondation « Cémavie », pour lui confier la gestion future de la Résidence de la Côte d’Amour.

Vous avez confirmé cette intention, dans le dernier magazine municipal (n° 67), en précisant mener une réflexion pour la reprise de la gestion par « Cémavie », et du bâtiment par un bailleur social (Atlantique Habitations, pour ne pas le nommer !).Devant les résidents et le personnel de la Maison de retraite, dans le cadre d’une manifestation conviviale, pour fêter une centenaire,  vous avez, aussi,  présenté cette démarche comme inéluctable.

Pourquoi écarter d’emblée l’association, actuellement gestionnaire qui, pourtant, n’a pas démérité ; elle pourrait, si elle le souhaitait, postuler à une reprise de la Maison de retraite, devenue communale ?

Pourquoi, en trois ans, changer de stratégie de gestion, alors que lors de l’initiation du projet de construction d’une nouvelle maison de retraite, sur le site du Stade Louis Mahé, vous utilisiez un schéma de montage différent :

Construction par un bailleur social (Espace Domicile, en l’occurrence), qui permet aux résidents de bénéficier de l’APL et à la collectivité d’accroître le parc locatif social, comptabilisé par la loi S.R.U.,

 Gestion par une association (Ker Mahé), avec un Président, extérieur au conseil municipal ?

Pourquoi vouloir confier la gestion, et à terme, la propriété de deux maisons de retraite à la même structure « Cémavie » ? 


Réponses (en résumé) de M. le Maire :

De la pommade pour l'association gestionnaire actuelle (cela a changé, depuis la dernière séance!), mais ce ne sont pas des professionnels, comme "Cémavie" (trois maisons en gestion, la première en septembre 2011, à Rezé, les deux autres, en Creuse et Haute-Vienne, depuis septembre 2012!)
Cémavie pourrait ne pas se voir confier la gestion (lorsqu'elle sera autorisée et construite) de la Maison de retraite, sur le site Louis Mahé.