samedi 10 juillet 2010

La note sera salée

Conformément à la législation, le magazine municipale de la Ville de Pornichet doit offrir un espace à la libre expression de l'opposition. Samedi 19 juin, le maire de Pornichet a diligenté la Police municipale pour remettre au domicile des élus d'opposition une sommation à revoir le texte proposé pour le numéro estival du magazine municipal, faute de quoi la page réservée à l'opposition resterait blanche. Ce nouveau stade franchi dans le non respect de la démocratie locale, nous a conduit à remettre au maire une version modifiée de notre texte pour alerter les Pornichétins sur les dérives en cours au sein de la municipalité. Afin de permettre à chacun de se faire une opinion, nous vous proposons ci-dessous le texte censuré par Robert Belliot.

La responsabilité première du maire et de son équipe municipale est d’agir toujours dans l’intérêt général des Pornichétins d'aujourd'hui en ne tirant pas des chèques en blanc sur les générations futures.

Pour cela il faut maîtriser les enjeux, assurer une cohérence des projets, les hiérarchiser et maîtriser leurs effets induits.

La démagogie électoraliste et l’amateurisme dangereux de début de mandat étaient inquiétants, les actions engagées depuis le sont plus encore.

Loin de nous l'idée de jouer les Cassandre, mais notre devoir est d'alerter la population sur les dérives financières qui marquent la fin de la deuxième année de mandat de M. Belliot.

Au-delà des artifices de communication, les dernières données financières disponibles (compte administratif 2009) sont terriblement inquiétantes.

Pour avoir un budget 2009 présentable, M. Belliot a du quémander auprès du Gouvernement le remboursement anticipé de la TVA payée par la Ville de Pornichet. Malgré cela, l'autofinancement, c'est à dire la différence entre les recettes et les dépenses, est le plus faible de ces 7 dernières années et s'élève à moins de 2 M€.

Dans le même temps, la dette explose. De 10,5 M€ en 2008, elle passe à 14,5 M€ en 2009 alors que les travaux hydrauliques (2,7 M€ HT en 2010 et 2 M€ HT en 2011/2012), les tribunes de l’hippodrome (4,5M€ initialement puis 5,1M€ et 6,3M€ HT après les 1ers appels d'offres), le parc paysager (3,6 M€ HT initialement puis 4,9M€…)... pour ne citer que ces exemples, n'ont pas commencé à être payés. Ces trois projets correspondent à plus de 8 années d'autofinancement !

Absence de maîtrise des coûts des projets, cadeaux faits aux promoteurs (1,2 M€ pour le promoteur Eiffage au Parc d'Armor, 100.000 € pour Pierre & Vacances au bois de la Grée), incapacité à différer des opérations non indispensables (caméras vidéos, parvis de l'Hôtel de ville, fibre optique, nouvelles voitures de fonction, parc paysager...) autant d'explications d'un désastre financier annoncé.

Pour le moment, M. Belliot cherche à cacher la dérive en cours en augmentant un peu les impôts et beaucoup la dette, mais il faudra bien solder les comptes...

NB : une fois encore, M. Belliot a cherché à empêcher un travail sérieux de son opposition en ne respectant pas les délais entre l'envoi de la convocation du Conseil municipal avec son dossier de séance et la date de sa tenue. Saisie par nos soins, la sous-Préfecture a sommé le Maire de respecter les pratiques républicaines en l'obligeant à reporter la séance initialement prévue le 3 juin.

Les Elus d’opposition : J.Lambert, J.Robert, C.Perrot, B.Scordia, C.Paillard

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